13 novembre 2024

La Ruse, de la brasserie de Renart, compte sortir du bois

Luc Carlier, ancien professeur d’anglais et de néerlandais en Belgique, s’est installé à Caen en 2014. Reconverti en chef cuisinier, il a développé sa passion pour la bière et installé la brasserie de Renart dans son sous-sol. Ses bières bio Triple, Brune ou Blanche sont présentes dans les bars de la région.

Raconte-nous ton histoire « belge » ?

Je suis Belge originaire de Flandre Orientale et j’étais professeur d’anglais et de néerlandais avant de suivre mon épouse qui est originaire de Caen en 2014. Déjà en Belgique, j’imaginais faire de la bière en France… À mon arrivée, j’ai eu envie de me réorienter (je ne me voyais plus enseigner…) alors je me suis orienté vers la cuisine (au début je voulais avoir un Food truck) et j’ai travaillé 3 ans au golf de Louvigny. Amateur de bières, j’ai naturellement commencé à faire la mienne (une triple typée belge… normal) et commence à brasser dans mon garage pour mes amis.

Le déclic ?

Comme ma triple a plu à mes proches (elle deviendra sa première production sérieuse) je me suis lancé. Pour 30.000 d’investissement (avec un prêt de la coopérative financière NEF), mon rêve est devenu réalité. Pour gagner en place et j’ai acquis un système de brassage « tout en un » (une Braumeister électrique) qui me permet de maitriser avec précision et très facilement les paliers de température durant le brassage.

Luc Carlier La Ruse
Luc Carlier de La Ruse dans son atelier ©jbphotographepro

Le nom de ta brasserie est original. D’où vient-il ?

D’un recueil de récits animaliers du moyen âge très populaire en Belgique et dans le nord de la France qui s’appelle le roman de Renart. Il met en scène les aventures de Renart, le fripon goupil, et du loup Ysengrin, son souffre-douleur. C’est une critique de la société féodale et du clergé avec le personnage de Renart qui ne respecte rien ni personne et surtout pas Dieu ou le roi. Les étiquettes, dessinées par Djools (Julien Robic), un artiste caennais, reprennent l’imagerie du moyen âge. L’univers est cohérent.

Est-ce que tu peux faire le point sur ta production ?

J’ai trois bières dans ma gamme : la Ruse triple (taux d’alcool de 7,6 %), qui est celle que je vends le plus, la Ruse blanche (taux d’alcool 5%) et la Ruse brune (taux d’alcool 6,2 %). Mes bières sont certifiées bio par Écocert. Aujourd’hui, je produits 120 hectolitres par an. Je suis encore un petit. Je compte sortir une blonde plus légère et plus houblonnée dans quelques semaines. J’ai aussi en tête de brasser une Kriek aux fruits rouges… c’est encore un rêve aujourd’hui.

Je crois que tu as quelques projets dans les cartons ?

La brasserie de Renart est une brasserie urbaine. C’est un aspect important pour moi. Je fais le rêve lointain d’une brasserie plus grande et mieux adaptée à l’activité brassicole en centre-ville de Caen qui proposerait également de la restauration et des évènements. Avec d’autres personnes nous avons déposé un dossier pour s’implanter dans un ancien bâtiment, près de la Rue Caponière.

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