Blondes, ambrées, brunes ou de Noël, les bières de La Lie brassées par Érika et François Vassout à Saint-Rémy-sur-Orne font mousser la Suisse normande depuis 2016. Et nous, nous adorons !
« Je brasse alors dans la grange de mes grands-parents »
En 2007, après mes études en Économie sociale et solidaire, je me rends compte que je préfère les métiers manuels. Après plusieurs expériences, je découvre le brassage et c’est le coup de cœur. Je brasse alors ma première bière avec un kit acheté dans le commerce comme d’autres à l’époque. Un an plus tard, je crée la brasserie artisanale de Gambais, 1ère brasserie bio d’Ile de France. Je brasse alors dans la grange de mes grands-parents. C’est aussi à cette époque que je rencontre Érika. En 2011, nous découvrons la Suisse Normande et Saint-Martin-de-Fontenay, où nous posons nos valises et les cuves de la Brasserie La Lie.
A l’époque, nous travaillions 70 heures par semaine. Il était temps de franchir un cap et de penser entreprenariat ! C’est pourquoi, en 2014, nous arrivons sur le site actuel de Saint-Rémy-sur-Orne, plus près de notre maison. Cette aventure nous a permis de faire de belles rencontres comme l’équipe de Calvados Stratégie qui nous a accompagné, celle de la banque éthique NEF, un ancien cadre du groupe brassicole AB InBev pour les conseils techniques, etc.
Des bières aux noms encrés dans notre terroir
Je viens de l’univers du bio avant celui de la bière. Le terroir ça compte. La production de la brasserie La Lie a gardé l’identité 100% bio du projet de Gambais. Tout est issu de l’agriculture biologique, nous avons les certification AB et Nature et Progrès. L’orge pousse en Normandie avant d’être torréfié. Nos houblons sont bio également. Si la gamme est classique, avec une blonde, une brune, une ambrée, une rousse… chacune de nos bières porte un nom encré dans notre terroir : La Caenette, Au Prè de ma Blonde, Ça sent le Sapin, Quai des Brunes, l’Ambrée du Hameau, Conte et Fleurette ou la Triple à la mode de Caen. Après la « Nos 10 printemps », est une bière légère et florale, La Lie propose un maléfique breuvage éphémère au piment d’Espelette nommé Bloody Ale qui tritre 6,66°.
Nous faisons aussi des bières à façon pour des festivals (la Recto Verso pour les Vers Solidaires par exemple) ou des évènement comme la Triple Six pour l’anniversaire de la Radio 666 d’Hérouville-Saint-Clair. Nous recherchons l’authenticité dans notre production en apportant notre touche personnelle à des recettes qui ont fait leur preuve.
Grandir à leur rythme
Cela fait 12 ans que je brasse de la bière. En 2008, il n’y avait que 300 brasseries artisanales en France et seulement 5 en Île-de-France avec plus de 10 millions d’habitants. Le désert quoi. Aujourd’hui, il y a entre 1.500 et 2.000 brasseries… Nous grandissons à notre rythme. Et aujourd’hui nous avons la taille idéale. L’équipement est bien dimensionné pour notre capacité de production.
En installant une nouvelle salle de brassage sur mesure et une chaine d’embouteillage, la brasserie s’est bien structurée. Avec une production de 2.000 hectolitres par an, notre brasserie est bien dimensionnée. Nous avons deux nouvelles recettes en préparation… Mais chut !
Près de 95% de la production est distribuée en Normandie
La notion de circuit court est importante pour nous. Certains des produits de base nécessaires pour faire nos bières sont produits en Normandie. Ainsi, notre réseau de commercialisation se compose de petits commerçants locaux, de magasins bio, de cafés-restaurants de proximité. Près de 95% de notre production est distribuée en Normandie. Même l’outil de production est en partie normand. Par ailleurs, les cuves ont été fabriquées par Leconte Inox, une PME de Vire, selon les plans dessinés par François.
« La consommation d’alcool est dangereuse pour la santé. À consommer avec modération ».