18 novembre 2024

B Maker propose des kits français pour faire sa bière à la maison

Quoi de plus fun et original qu’un kit de bière à brasser soi-même lorsque l’on est amateur de bonne bière ? Lucas et Geoffroy, les deux créateurs de B Maker, ont pensé à nous. Leurs kits de brassage permettent de faire sa bière soi-même à la maison sans remplir son appartement de bric et de broc. Rencontre.

Geoffroy Lardeux et Lucas Borgon.
Geoffroy Lardeux et Lucas Borgon.

Est-ce que vous pouvez présenter le projet B Maker ?

Lucas : le projet B Maker a commencé en 2014 ! Geoffroy découvre le brassage amateur et souhaite proposer des bières personnalisées.
Geoffroy : J’étais en 4ème année d’école d’ingé et je décide de commencer la fabrication d’une pico brasserie de 5L autonome. Lucas m’a rejoint 1 an plus tard.

L : Au fur (fût…) et à mesure de nos recherches, on s’est rendu compte de trois points cruciaux ! Tout d’abord, ce qui nous intéresse, c’est de faire découvrir la bière et l’artisanat. Ensuite, qu’une machine à 500 ou 1000€ ne portera jamais un tel but. Enfin, qu’une telle machine demande des centaines de milliers d’euros d’investissement et que nous souhaitons dépendre que de nous-même.
G : C’est là qu’on a pivoter. On a eu plein de retour sur les défauts des kits débutant. Et on s’est dit que c’était le meilleur moyen de faire découvrir la bière autrement : concevoir le kit de brassage parfait, celui qu’on aurait rêvé avoir pour débuter.

L : Tout est parti de là ! Depuis chaque projet, chaque nouveauté, chaque salon ne sert qu’à un seul but : promouvoir la bière et l’artisanat ! On a lancé notre podcast Bière de voyage qui parle de Bière et de Voyage. On a accompagné des projets brassicoles dans leur création, on a monté des conférences sur la bière et le brassage.
G : D’ailleurs, on a compilé ces années d’existence dans une petite histoire sur notre site.

Quel a été le déclic qui vous a incité à tenter l’aventure de l’entreprenariat ?

G : Pour ma part, mon père a toujours eu sa boite, j’ai toujours été intéressé par découvrir l’entrepreneuriat. Dans notre école, j’ai rapidement suivi les enseignements « startup ». J’ai tout de suite accroché avec l’aspect multi-activités.

L : Rien ne m’y menait ! J’avais un (trop) gros prêt étudiant sur le dos, mais le projet de Geoffroy m’a beaucoup plu. Et quand quelque chose me plait, je me lance souvent à fond. J’avais fait des stages plutôt atypiques pour une école d’ingénieur, et quand j’ai vu cette fois de l’autonomie et de la découverte, je me suis dit que c’était le moment ou jamais de tester.

Et de proposer aux amateurs de brassez leur bière à la maison ?

L : on en a un peu parlé précédemment, l’idée principale était de faire s’intéresser à la bière. Et on a kiffé brasser notre bière. Perso, c’est intervenu très tôt dans la découverte de la bière.

G : J’avais commencé avec un kit en dame jeanne et c’était l’enfer ! J’ai failli la casser plusieurs fois, le thermomètre en verre est arrivé casser, j’ai galéré à la protéger de la lumière, j’ai découvert sur le tard que tous mes premiers brassins avaient des faux goûts à cause de ça.

Quelle est votre gamme ? Qui conçois les kits ?

L : Geoffroy et moi ! Geoffroy gère plus la partie recette et achat et moi la partie packaging, communication, etc.
G : Aujourd’hui, on a deux kits : le classique, sorti en 2016 un kit complet tout grain en Brew in a Bag. Et le second, sorti en 2018, qui se veut être une initiation à prix abordable pour les curieux en extrait sec.
L : On essaie vraiment de proposer des expériences. L’idée n’est pas simplement d’obtenir un résultat mais surtout d’apprendre durant le processus. Être capable de se questionner lorsque l’on boit une bière du commerce, comprendre sa complexité !

Qu’est-ce qui démarque B Maker de ses confrères ?

G : Il y a pas mal de points ! Le premier, le plus obvious : le Brew in a Bag (BIAB). Ce grand sac solide aux mailles fines, qui ressemble à un grand sachet de thé. Clairement dans nos appartements étudiants avoir 2 casseroles de 8L + une grande passoire, c’était peine perdue. Aujourd’hui, le BIAB parait évident, notamment grâce aux Grainfather et au Braumeister, mais à l’époque ce n’était pas si répandu pour les amateurs.
L : Ensuite, le fermenteur ! Gros point car ça a été un choix financier très difficile. À l’époque de la conception, John fondateur de Dudes and Beers, le premier podcast sur la bière désormais arrêté, avait insisté sur un point crucial : pas de dame jeanne ! C’est trop galère à nettoyer, galère à maintenir en vie, à protéger de la lumière et surtout il n’y a pas de robinet de soutirage.

G : J’ai pas mal cherché ! On voulait partir sur un classique Speidel mais le système de barboteur propriétaire ne nous convenait pas. Je suis tombé sur notre actuel fermenteur et il est PARFAIT. Même après toutes ses années on en est hyper content.
L : Ensuite on pourrait parler de beaucoup de choses qui nous différencient, de la production, du sourcing, mais pour faire court, le dernier truc important pour nous : le livret. On y a passé énormément de temps, on voulait qu’il soit hyper clair, qu’il permette d’aller plus loin, et également qu’ils apportent aux lecteurs des trucs sur la bière. On travaille beaucoup sur l’aspect formation et pédagogie. C’est pour nous le cœur de ce qu’on propose.

Quels sont les projets de B Maker ?

L : La pédagogie justement ! On pense à continuer sur le chemin de la formation, proposer des parcours atypiques pour celles et ceux qui souhaitent découvrir la bière et son monde passionnant.
G : On a aussi des nouveaux kits qu’on a fait avec Tang Artwork qui vont sortir pour Noël ! Dessus depuis une petite année maintenant, on a hâte que ça se concrétise. On travaille aussi comme disait Lucas sur un aspect formation qui selon nous est primordial. On a hâte de pouvoir vous en dire plus .

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

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