Depuis 2020, Christophe, sa fille Clémentine et Gabriel, sont les gérants de La Ferme de la Moissonnière. Ils produisent avec succès de la farine, du pain et de l’huile de Colza avec les céréales anciennes qu’ils cultivent. Jamais à court d’idées pour se diversifier, ils imaginent de nouveaux produits. Ils ont brassé La Recuite, une bière à base de résidus de pain recuit en collaboration avec la Fort Mignone, une brasserie artisanale.
Comme son nom l’indique, la Moissonnière est une exploitation de grandes cultures de 160 hectares typique du Bessin, en Normandie. « Sur l’exploitation convertie en Agriculture Biologique, nous pratiquons le non-labour. Nous faisons tout dans le respect de la vie du sol et pour le maintien de la biodiversité », aime à rappeler Christophe Mouchel, qui a repris la ferme familiale située à Saint-Vaast-sur-Seulles, près de Caen, en 1984.
La Moissonnière : circuits-courts et vente directe
Toute l’activité de la Ferme de la Moissonnière est articulée autour des productions végétales. La ferme valorise ses productions localement en circuits-courts et en vente directe. « Nous vendons quatre sortes de farines (blé, blé ancien, petit épeautre et sarrasin) et de l’huile de colza, transformés à la ferme à partir de nos céréales et oléagineux, détaille Clémentine. Des produits 100% naturels et sans conservateur avec une date de durabilité minimale (DDM) de trois mois. Nos farines se consomment fraîches. »
Du levain à la bière
Se diversifier en maîtrisant toute la chaîne. Telle est la ligne directrice de Christophe Mouchel, depuis qu’il a créé une EARL en 2020 avec sa fille Clémentine et Gabriel Bouvet, un associé hors-cadre familial. « Nous avons créé une boulangerie en janvier 2021. Depuis, nous faisons plusieurs pains au levain à partir de notre farine de blé ancien. » Ces différents pains, les farines et l’huile sont vendus directement à la ferme ou sur des marchés de proximité.
L’orge, la céréale à tout faire
L’orge est une céréale à boire et à manger. Les hommes l’utilisent une fois maltée pour faire de la bière. L’orge maltée peut être aussi utilisée pour la production du whisky. C’est tout bête. Gabriel est celui qui a géré le brassage de La Recuite, une bière au pain, élaborée avec une partie des invendus. « La bière au pain, c’est tendance ! », lance Christophe. Gabriel s’est donc rapproché de la Fort Mignonne, une brasserie artisanale basée à Formigny, près de la ferme. Fruit de leur collaboration, cette délicieuse bière blonde (nous l’avons appréciée…) a été brassée avec du pain recuit et de l’orge maltée (un tiers de pain, NDLR).
La Ferme de la Moissonnière adhère à l’association Houblons de Normandie animée par Guillaume Mesnildrey de la Chambre d’agriculture pour apporter sa contribution au dynamisme de la filière brassicole normande.
Miam… des crackers à la drêche de brasserie
Depuis quelques semaines, Clémentine confectionne des petits crackers maison au parmesan, au romarin et à l’emmental pour l’apéro avec les drêches de brasserie de la Fort Migonne : les Drêch’Code. Un nouveau produit très à la mode. Les associés de La Ferme de la Moissonnière produisent également des sablés au blé ancien avec des pépites de chocolat. Proposer des nouveautés pour compléter leur gamme en se diversifiant encore.
Un magasin La Moissonnière sort de terre
À deux pas de la boulangerie, un bâtiment photovoltaïque est en construction. « Il sera terminé en mai 2022. Nous y déménagerons l’ensemble de nos activités (boulangerie, meunerie, bureau). Nous allons également aménager une boutique de 60m2, détaille Christophe Mouchel. Les clients y trouveront en direct tous nos produits ainsi que ceux d’autres producteurs locaux. » Ce projet lui tient à cœur. En effet, Christophe a envie de transmettre une ferme durable avec des produits de qualité pour une clientèle locale.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.