Les brasseurs artisanaux doivent faire preuve d’audace pour se faire une place dans l’univers impitoyable de la bière. Voici, sans prétention, une présentation des microbrasseries et de la bière artisanale.
De quoi parle t-on ?
Aujourd’hui, tout le monde peut brasser sa propre bière… Avec les kits vendus dans le commerce entre 100 et 300€, un amateur peut facilement faire sa propre bière et se lancer. Une brasserie sort entre 1.000 et 10.000 hectolitres de bières artisanales par an, quand la production d’une microbrasserie est inférieure à 1.000 hectolitres par an. Pour mémoire, une unité industrielle produit plus de 100.000 hectolitres par an, soit 10.000.000 de litres.
Le retour du buvons local booste les bières artisanales
En 1976, la France ne compte plus que 23 brasseries, le désert absolu. Il faut attendre le réveil de 1985 et la création de la brasserie Coreff à Morlaix dans le Finistère. Merci à eux. Aujourd’hui, on dénombre près de 2.000 brasseries artisanales dans l’hexagone. L’engouement ne se dément donc pas. En effet, alors que la consommation de bière est en diminution dans le monde, le marché de la bière artisanale se développe lentement mais progressivement. En 2018, les ventes de bières artisanales représentaient même 8% du volume total des ventes. Le public boit ce qu’il aime et se détourne peu à peu des produits bas de gamme.
Des bâtons dans les roues des bières artisanales
L’industrie brassicole est puissante, très puissante. En France, près de 80% des volumes de bières sont écoulés en via la grande distribution qui met des bâtons dans les roues des brasseurs locaux. Même les cafés ne jouent pas souvent le jeu des productions locales, à cause du fameux prêt brasseur… Solution souvent retenue pour se lancer mais qui freine la diffusion des bonnes bières artisanales.
Les brasseurs artisanaux doivent donc lutter de pied ferme et être créatifs… Ils innovent vite et bien proposant des produits variés répondant au désir affirmé des consommateurs de boire locale. Premier point.
La diffusion de proximité
La GMS leur est quasi « interdite ». Pas grave, la capacité d’adaptation et la souplesse des artisans brasseurs jouent en leur faveur. Les brasseurs artisanaux s’orientent donc vers d’autres circuits. Pour contourner cet obstacle, beaucoup ont tissé des réseaux de proximité avec des cavistes, des cafés et des boutiques ouvertes, indépendantes et engagées. Certains ont leurs propres structures de vente. Second point.
La production artisanale est moins standardisée
C’est le pot de fer contre le pot de terre cette histoire. Une brasserie industrielle produit plus de 100.000 hectolitres par an, soit 10.000.000 de litres. Par ailleurs, les bières industrielles sont identiques d’un brassin à l’autre car la recette est immuable au gramme près. Dans une microbrasserie, l’artisan est parfois moins précis et sa brune peut varier d’un chouia d’un brassin à l’autre. C’est ce qui fait aussi son charme. Enfin, les brasseurs sont encore souvent seuls dans leur établissement.
Ami consommateur, reste attentif !
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